Red Dead Redemption, le nouveau Rockstar qui essaye de révolutionner le
genre dont Rockstar est déjà le maître grâce à sa série des Grand Theft
Auto. Parlerons-nous maintenant de « RDR like » ou resterons-nous
toujours au bon vieux « GTA like » ?
"My name is John
Marston", l'homme qui valait une déception...
Vous êtes donc
John Marston, un ancien hors-la loi qui cherche la rédemption et dont
le visage est marqué par un passé agité. Il est tenu par le
gouvernement, grâce à un sournois chantage, qui l'oblige à retrouver et
tuer ses anciens amis : en commencent par Bill Williamson. Ce nom ne
vous dit pour l'instant rien, est bien vous allez vite l'apprendre par
cœur... La suite, je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais voici
ma première déception sur le titre :
John Marston, ce héros bien
que charismatique, se fait mener en bateau par le moindre pèlerin qu'il
croisse et ça c'est bien dommage : il accepte tout à tout le monde. Pour un ancien bandit ça ne passe vraiment pas. Mais bon la rédemption mène à tout. Peut être même à la soumission envers n'importe qui. Rien que ses choix moreaux durant l'histoire laisse à désirer surtout que l'on n'a
aucune emprise sur ceci. Ce n'est qu'un exemple de ce que l'on subit au
fil de l'aventure et à partir d'un moment, on commence à ne plus aimer
John. À partir de ce moment, c'est difficile de se reconnaître en lui.
La dernière partie de l'aventure tentera de nous rapprocher de lui, mais pas suffisamment.
L'histoire est donc pour moi le gros problème
du jeu. Elle ne m'a pas convaincu et (ce qui suit est très subjectif)
ceux qui auront le plus apprécier le titre, sont sûrement ceux qui se
sont perdus dans les quêtes annexe et presque perdus l'histoire de vue.
Les joueurs qui reviennent de tant en tant à l'histoire et qui
finalement on oubliait que Marston manque relativement de cou... fasse à
ses interlocuteurs. Ou alors tellement perdu dans le monde et la
richesse intrinsèque du titre : ces joueurs-là finalement sans « foutent » de l'histoire et ne sont là que pour s'amuser à faire une mission de
tant en tant pour le fun qu'elles procurent (un fun bien évidemment
présent). Ils ont bien raison, le but du jeu vidéo est de s'amuser. Mais pour ceux qui comme moi on fait l'histoire d'une traite sans vraiment
s'aventurer dans les quêtes annexes, c'est forcement une déception qui
en ressort à causse du sentiment de se faire mener en bateau de tous les bords et en définitive la fin prend tous son sens. Les scénaristes de
chez Rockstar ont peut-être fait exprès de mener l'histoire de cette
façon, car de tel choix dans l'histoire ne peuvent être anodin et
extérieur à la volonté de l'équipe créative. L'histoire est donc
peut-être faite pour cette fin...
Un gameplay "made in GTA"...
Un gameplay bien huilé qui pique la façon de jouer d'un GTA, du moins en
partis, car entre une voiture et un cheval : il y a un vrai gouffre,
voir un canyon. En effet, prendre parfaitement les reines de votre
fidèle destrier vous prendront quelques minutes d'adaptations et
quelques minutes de plus pour comprendre que vous n'irez pas aussi vite
qu'en voiture. Pourquoi ? Tout simplement par un système d'endurance qui freinera bien vite vos envies d'aller à vive allure. Sous peine de
vous retrouver le nez dans la poussière, désarçonner par votre monture...
Le mode de visée (en mode normal, il existe trois niveaux de difficultés)
n'est pas vraiment le même que dans les GTA, c'est plus du semi-assisté
que de l'assisté. Je dirais que c'est à mi-chemin entre un TPS et un GTA classique. Ce mode de visée est pourvu d'un mode spéciale : le « Dead
Eye » ou « Sang Froid » dans la langue de Molière, qui permet de
ralentir le temps pendant plusieurs secondes et de pouvoir tirer sur
plusieurs ennemis à la fois. Bien pratique... trop pratique ?
Le
système de vie est le même qu'un Uncharted. Se faire tirer dessus
diminue peu à peu la vue, mais si l'on reste à couvert pendant quelques
secondes tout redevient normal.
Le gameplay est agrémenté de tout un tas de subtilité comme les duels, la chasse, etc... Le gameplay est
tellement varié qu'il est dur de le condenser en quelques lignes. Mais,
pour le résumer, on peut dire que Red Dead Redemption garde les codes
d'un GTA tout en y ajoutant sa propre touche personnelle.
Et
techniquement alors ?
Vu la grandeur du monde ouvert que nous propose Rockstar San Diego, le rendu visuel est vraiment
impressionnant. Rien que la distance d'affichage et la beauté des
paysages, qui s'étendent devant nos yeux, sont des gages de qualité.
Avec une mention spéciale lors des couchés de soleil et aux orages qui
nous immerge totalement dans l'univers par leur réalisme. On a vraiment
l'impression d'y être !
Ca prend combien de temps ?
Passer la simulation de fermier (qui est sympathique, mais un peu longue pour
un joueur habitué aux GTA : ce début d'aventure qui explique les touches devient vraiment redondant) en guise de tutorial, compter moins de
quinze heures pour finir l'histoire si vous ne vous égarez pas dans la
multitude de missions secondaires disponibles partout dans l'univers de
RDR.
Une durée de vie un poile courte dû en partis à la
difficulté en mode de visée normale qui n'est pas très pressente. En
effet, comparé à nos anciens comparses urbains, John Marston est très
proche de l'immortalité. Une fois le « Sang Froid » maîtrisé, vous
n'aurez plus beaucoup de problèmes à vous débarrasser des ennemis. On
est rarement à sec de ce ralentisseur de temps qui permet de tuer en un
rien de temps plusieurs coyotes vous barrant la route. Les seules
missions qui poseront réellement problème, sont finalement celle où l'on utilise une mitrailleuse (le « Dead Eye » étant désactivé durant ces
phases). Ce niveau de difficulté fait que l'on a plus peur de se faire
attaquer par une horde de loup ou par un ours, que par une bande de hors la loi.
Mais la durée de vie augmente considérablement si l'on
cherche le 100 % tant recherché de tous les fans de GTA et donc
maintenant de RDR. Puis, se balader d'un bout à l'autre de la carte ne
vous prendra jamais autant de tant, dans un jeu Rockstar, que dans Red
Dead Redemption. En effet, la carte est immense et cette immensité est
augmentée par les moyens de transports très lents. Si vous souhaitez
voir chaque recoin de la carte, il vous faudra du temps...beaucoup de
temps.
Et pour quelque heure de plus, il y a également le mode
multi-joueur qui augmente la durée de vie.
Alors, un plaisir à jouer ?
Je commencerais tout d'abord par les musiques qui sont vraiment un plaisir pour les oreilles. Elles immergent complètement le joueur. Dans une
ville, les radios sont parfaites pour l'immersion, mais dans le grand
Ouest de RDR, les développeurs se sont vraiment surpassés pour offrir
une magnifique bande son allant de paire avec l'univers.
Autre
point vraiment positif : le plaisir de jouer « made in GTA » est présent et les mécaniques de jeu permettent vraiment de se faire plaisir en
jouant à ce jeu. Enchaîner les missions dans le pur style Rockstar reste toujours un plaisir. En effet, les missions misent une à une sont
sympathiques à jouer. De plus, c'est peut-être une impression, mais j'ai trouvé cela plus varié qu'un GTA. C'est peut-être le changement
fréquent d'environnement et le fait de ne pas être cloisonné dans une
ville. Gambadé dans le grand Ouest et être libre d'aller partout : du
dessert mexicain jusqu'au montagne enneigé du nord en passant par les
saloons tumultueux américain. Cette liberté est vraiment grisante et
c'est sûrement le point fort de jeu : l'impression de jouer et de vivre
dans un monde réaliste où plein de choses peuvent se passer et où tous
les personnages que l'on croisse vaque à leur occupation. Le
dépaysement, voilà probablement le principal atout de RDR par rapport à
l'urbanisation constante d'un GTA et sûrement la plus grande force du
jeu.
Passer le mode histoire qui m'a déçu : pas de missions
vraiment marquantes, incohérences... Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais je vous conseille le très bon article d'Upselo pour mieux comprendre
(pour ceux qui ont finie le jeu). Malgré cela, on peut vraiment
apprécier l'histoire si l'on passe outre le manque de « corones de John
», car le fond de l'histoire est bon.
Mais, là où Read Dead
Redemption prend toute son ampleur : c'est dans son contenu colossal. Le nombre de choses à faire est très élevé, car les activités secondaires
sont présentes en nombre : que ce soit du dressage de chevaux, du poker, du Black Jack, le jeu du couteau, les missions secondaires, les repères de bandit à attaquer ainsi que les événements aléatoires, etc... Il y a également les quatre principaux défis du jeu (as de la gâchette,
chercheur de trésor, etc...) à remplir. La liste est longue est représente bien la richesse de ce jeu.
Cependant, l'impression de tout
subir dans l'histoire et le déplaisir qui en ressort m'a vraiment
frustré, car le titre aurait pu être tellement mieux grâce à sa richesse et le plaisir qui en ressort. Malheureusement, je ressors du titre
plutôt frustré que satisfait.
Je me rends compte qu'il y a
beaucoup de contradiction dans mon test et ça résume finalement assez
bien ma pensée sur le titre : contrasté et c'est pour cela que je ne
mets pas de note. Ce qui est le plus important dans un jeu, c'est le
plaisir qui en ressort et d'un côté, j'ai apprécié le voyage dans ce
grand Ouest sauvage, mais d'un autre : l'histoire m'a terriblement déçu.
Pour conclure....
.... , Red Dead Redemption offre une histoire
potable pour un background colossale. Une histoire, de part de ses
incohérences et de son héros qui ne m'a pas du tout convaincu, devient
le « point noir » de jeu. Qualifier l'histoire de point noir du jeu
revient également à reconnaître la qualité du titre, car les missions
sont variées et sympathiques à jouer. Une qualité accentuée par la
variété du gameplay et par la multitude de choses à faire dans ce vaste
monde. Pour finir, RDR est pour moi un bon jeu, voir très bon. Mais pas
le jeu de l'année, à causse de cette maudite histoire et franchement si
l'histoire m'avait plu : j'aurai sûrement crié au « jeu du siècle »
plutôt qu'au « fake »...